Oana Dugan en dialogue avec Jean-Michel Lemonnier
- Comment êtes-vous arrivé à découvrir la Roumanie?
De ma correspondance avec des Roumains de mon âge au début des années 90, à la rencontre avec celle qui allait devenir mon épouse, Carmen, dans les années 2000, je crois que le hasard n’a aucune place dans ma découverte de la Roumanie. Dans le même temps, j’ai appris à découvrir certains penseurs roumains tels Mircea Eliade… Une révélation…
J’ai, d’ailleurs, toujours été fasciné par le nombre de Roumains parlant le français. A un âge, où la plupart de nos lycéens français sortent du lycée sans véritablement maîtriser une langue étrangère, on s’aperçoit que beaucoup de jeunes en Roumanie sont quasiment bilingues à la fin de leurs études secondaires. Je crois que la qualité du système éducatif en Roumanie (encore aujourd’hui) doit être un motif de fierté pour votre peuple.
Ma première visite dans ce pays a sans doute, également, été déterminante. Je me rappelle avoir fait 3000 kilomètres par la route jusqu’à atteindre votre contrée que je ne connaissais que par la lecture et ces correspondances…Je me suis, alors, tout de suite, senti à l’aise là-bas. J’ai découvert une culture complexe, un peuple fascinant, une nature d’une beauté oubliée.
Encore une fois, aucun calcul dans ma démarche d’écriture…
Donc, je crois que mon intérêt pour la Roumanie résulte de l’ensemble de ces facteurs.
2. Comment vous est-il venu l’idée d’écrire un livre sur ce pays et pourquoi surtout sur ses mythes et croyances ?
Par goût pour ces questions, tout simplement. Encore une fois, rien de bien rationnel dans ma démarche… Dans ce livre, j’ai mis tout l’amour que j’ai pour ce pays…
En outre, j’avais le sentiment, confirmé, quand on s’attarde dans les rayons de nombre de bibliothèques françaises de ne pas trouver cet ouvrage qui mette un point d’honneur à faire découvrir ces mythes et croyances de manière renouvelée
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